- péplum
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• 1606; peple 1551; lat. peplum, gr. peplon « tunique »1 ♦ Antiq. gr. Vêtement de femme, sans manches, qui s'agrafait sur l'épaule.2 ♦ Fam. Film à grand spectacle ayant pour sujet un épisode réel ou fictif de l'Antiquité. « Les trois salles locales ne passaient que de vieux westerns ou des péplums » (Courchay).⇒PÉPLUM, PÉPLOS, subst. masc.A. —1. ANTIQ. GR. ET ROMAINE. Vêtement féminin formé d'une grande pièce d'étoffe rectangulaire, maintenue sur les épaules par deux agrafes, avec un rabat retombant à l'extérieur. Elle était vêtue comme les Romaines, d'une tunique calamistrée avec un péplum à glands d'émeraude (FLAUB., Hérodias, 1877, p.153). Le péplos se portait, soit ouvert avec repli simple, soit ouvert avec repli servant de voile, soit ouvert avec long repli et ceinture, soit fermé avec ceinture et repli, soit fermé servant de voile (LELOIR 1961).2. P. ext., iron. [En parlant d'un vêtement ample: toge, etc.] [Un avocat] se promenait boulevard du Palais, au milieu des tramways, vêtu d'un peplum noir, et une bavette au cou (MONTHERL., Démon bien, 1937, p.1271).B. —CIN. Film ayant pour sujet un épisode de l'Antiquité ou des aventures (réelles ou fictives) se passant pendant l'Antiquité. L'Italie invente le «peplum», c'est-à-dire l'épopée historico-légendaire à grand spectacle (...). On construit les remparts de Troie, on déploie les légions romaines, on jette les chrétiens aux lions (Encyclop. univ. t.4 1969, p.497). Pour nos longues soirées d'hiver, la vidéo nous a mitonné du cinéma à grand spectacle —sagas, péplums, histoire, aventures, documents —, à louer ou à acheter (Le Nouvel Observateur, 27 janv.-2 févr. 1984, p.13, col. 1).Rem. Seule la forme
est usitée au sens B.
Prononc. et Orth.:[], [
]. Ac. 1835, 1878: péplum ou péplon (id. ds LITTRÉ); 1935: péplum ou péplos; ROB.: ,,péplum ou peu usité péplon, péplos`` mais ROB. 1985: péplum; Lar. Lang. fr.: peplum ou péplum. Prop. CATACH-GOLF. Orth. Lexicogr. 1971, p.238: un péplum ou péplos, plur. des péplums ou péplos. Étymol. et Hist.1. a) 1550 peple «manteau de femme» (Entr. de Henry II à Rouen, entr. de la reyne, fol. 63 r° ds GDF.); b) 1771 peplum antiq. «id.» (Trév.); 1803 peplon (BOISTE); 2. 1606 antiq. peplum «manteau de déesse» (DU VERDIER, Images des dieux, p.573 ds GDF. Compl.); 1752 péplus de Minerve (Trév.); 1832 péplos [de Minerve] (RAYMOND). Empr. au lat. peplum, neutre, et peplus, masc. (gr.
,
[ce dernier seulement att. au plur.
]) «vêtement primitif des femmes grecques; en particulier vêtement de Pallas, d'Athena; manteau de cérémonie; vêtement de dessus, un peu ample». Fréq. abs. littér. Peplum:24. Peplos:10.
péplum [peplɔm] n. m.ÉTYM. 1771; « manteau de Minerve », 1606; peple « manteau de femme », 1551; lat. peplum, grec peplos « étoffe; vêtement de femme ».❖1 Antiq. grecque. Vêtement de femme, sorte de manteau sans manches qui se portait au-dessus de la tunique et qui s'attachait sur l'épaule par une agrafe. || Drapée de son peignoir comme d'un péplum grec (→ Hiératique, cit. 4).1 Elle était vêtue comme les Romaines, d'une tunique calamistrée avec un péplum à glands d'émeraude (…)Flaubert, Trois contes, « Hérodias », I.♦ Didact. Long voile brodé que l'on mettait sur certaines statues de déesses (Athéna, par exemple).REM. Les formes péplon [peplɔ̃] n. m. (1803; var. graph. de péplum), péplos [peplos] n. m. (1836), sont archaïques.2 Fam. (argot du cinéma). Film historique ayant pour sujet un épisode de l'Antiquité. || Ben Hur a lancé la vogue du péplum. — Par ext. Récit (roman…) antique analogue.2 Les trois salles locales ne passaient que de vieux westerns ou des péplums.Claude Courchay, La vie finira bien par commencer, p. 27.
Encyclopédie Universelle. 2012.